Bien choisir son terreau pour des plantations réussies
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Azote, potasse et phosphore, le terreau permet d’apporter les éléments nécessaires au plein épanouissement de votre jardin. Mais encore faut-il déterminer à quel terreau se vouer alors que les jardineries regorgent de produits divers et variés.
Voici toutes les clés pour bien choisir son terreau.
Quel type de terreau pour quel usage ?
Pour commencer, orientez votre choix en fonction de la nature du sol et de l’usage que vous comptez faire de votre terreau.
Les terreaux spéciaux de type cactus, plantes méditerranéennes, agrumes, jardinières, gazon… ont l’intérêt d’annoncer tout de suite leur vocation. Vous choisirez donc le vôtre en fonction de sa qualité (voir plus bas).
La terre de bruyère est un amendement organique acide utilisé pour répondre aux besoins des plantes acidophiles dites « de terre de bruyère », comme les myrtilles, azalées, rhododendrons, hortensias, camélias, magnolias, bruyères, érables, etc.
Le terreau horticole, ou terreau potager, est particulièrement indiqué en sol sableux et il répond aux besoins des légumes et des fruits grâce à sa richesse en humus, matières organiques animales (fumier), et ingrédients actifs.
Le terreau universel est un produit bien moins riche que le terreau horticole et sa qualité dépend surtout de son prix. On l’utilise seulement si le potager ne demande pas d’apports nutritifs importants.
Le terreau de semis est un terreau aéré et sain qui s’utilise spécifiquement pour les semences et le repiquage des jeunes plants.
Choisir son terreau selon sa qualité
Plusieurs indices vous aideront à choisir un terreau de qualité.
1. L’odeur, la couleur et la texture
Un bon terreau ne sent pas mauvais et il offre une belle couleur sombre, presque noire. De même, il se tient parfaitement compact lorsqu’on le compresse dans les mains et il ne présente pas de débris mal décomposés.
2. La composition du terreau
Privilégiez un terreau contenant peu ou pas de tourbe. En effet, l’extraction de cet amendement organique fait des ravages sur l’écosystème des tourbières, véritables berceaux de biodiversité.
Misez sur un terreau contenant de l’écorce broyée et compostée, gage d’un produit aéré et drainant.
Attention aux fibres végétales de bois ou de coco qui ne doivent pas dépasser 20 % du total du produit.
Choisissez un terreau riche en matières organiques de type fumier ou compost végétal.
Le terreau doit offrir des éléments minéraux, comme du sable, de l’argile, ou de la pouzzolane pour un bon drainage du sol.
Prenez bien garde à ce que les engrais à libération lente de votre terreau soient acceptés en agriculture biologique.
3. L’étiquette du produit
Plus le produit contient de matière sèche, moins il est de qualité. Attention également au pourcentage de matière organique s’il est calculé à partir de la matière sèche. En effet dans ce cas, si le taux est élevé, c’est que le terreau est de mauvaise qualité.
Plus la capacité de rétention en eau est élevée, plus le terreau est qualitatif.
Il en va de même pour la conductivité électrique qui atteste de la richesse du produit en minéraux. Parfois, cette donnée est remplacée par la résistivité. Dans ce cas, plus la résistivité est élevée, plus le produit est pauvre en minéraux.
Un PH élevé indique un terreau alcalin, alors qu’un PH bas indique un terreau acide et qu’un PH autour de 7 indique un terreau neutre.
Le dosage des engrais NPK (azote, phosphore et potassium) peut être plus ou moins équilibré. En fonction de la quantité respective de chacun de ces éléments, le terreau favorise le développement du feuillage (riche en azote N), l’enracinement (riche en phosphore P), ou la floraison et la fructification (riche en potassium K).
Enfin, plus la valeur de la Capacité d’Échange Cationique (CEC) du terreau est élevée, mieux il retient les engrais.
Écrit par Solenne Ricard | Diplômée d'Art et passionnée de botanique, Solenne a choisi d'utiliser sa sensibilité aux questions environnementales pour écrire sur les plantes et le jardinage. Cette amatrice de bonne cuisine cultive son potager en permaculture et utilise ses récoltes pour concocter quotidiennement de petits plats bio et écolos. Rédactrice confirmée, boulimique de littérature et amoureuse du beau, elle dévore tous les livres à sa portée.