Le céleri-rave est un légume-racine apprécié pour sa saveur légèrement piquante. Consommée crue ou cuite, sa racine est charnue, dotée d’une peau épaisse, et offre une chair croquante, de couleur blanc crème. Au potager, cette plante bisannuelle est un peu longue à cultiver.
Nos conseils pour réussir le semis, la plantation et la culture du céleri-rave.
En résumé, ce qu’il faut savoir
Nom : Apium graveolens var rapaceum
Famille : Apiacées
Type : Plante potagère bisannuelle
Hauteur : 40 à 80 cm
Exposition : Soleil ou mi-ombre
Sol : Riche et frais
Semis/plantation : Printemps Récolte : octobre-novembre
Comme son proche cousin le céleri-branche, le céleri-rave est long à cultiver. Il faut entre 6 et 8 mois pour déguster les grosses racines charnues. Et surtout beaucoup de chaleur et d’humidité. D’ailleurs, le céleri-rave a une prédilection pour les climats doux et humides.
Dans les régions aux hivers doux, le semis peut se faire en extérieur, mais en situation abritée, par exemple sous un tunnel ou un châssis, dans un sol léger et fertile.
Repiquage en pépinière
Un premier repiquage en pépinière est nécessaire au stade 4/5 vraies feuilles. Ce repiquage est essentiel pour avoir des plants à repiquer en pleine terre bien costauds.
Le second repiquage à leur emplacement définitif dans le potager se fait dans la première quinzaine de juin. Ainsi, les risques de gelées sont définitivement écartés, le sol est largement réchauffé.
Il est essentiel, lors de son second repiquage, de sectionner le pivot central, à quelques millimètres sous le renflement qui commence à se former.
Le céleri-rave appréciant les sols frais, il faut arroser très souvent le pied pour garder une certaine humidité constante. Un bon paillage entretient également cette humidité.
Si le sol n’est pas paillé, il doit rester propre et exempt d’adventices. C’est pourquoi il faut pratiquer des binages et des sarclages superficiels et réguliers.
La suppression des rejets qui apparaissent à la base des plantes, tout comme les feuilles jaunies ou couchées. Ce geste est indispensable pour obtenir les racines plus lisses et plus grosses.
La récolte se fait en octobre-novembre, avant l’arrivée du grand froid. Les céleris-raves s’arrachent à la fourche-bêche. Vous pouvez éventuellement les laisser se ressuyer pendant une journée sur le sol du potager (à condition qu’il ne pleuve pas). Ensuite, il faut enlever le feuillage et les racines secondaires.
Le céleri-rave se stocke durant plusieurs semaines dans un endroit frais et sec. Ainsi, le stockage dans une caisse remplie de sable est parfait. Il ne faut surtout pas les laver pour les stocker.
Seule une petite mouche (Philophylla heraclei syn. euleia héraclei) peut s’en prendre au feuillage du céléri-rave. Les adultes émergent en mai et pondent leurs œufs directement sur le feuillage. Les larves mineuses le dévorent. Deux générations se succèdent la même année.
La principale parade réside dans la pose d’un filet anti-insectes pour éviter la ponte. De même, il faut appliquer une rotation des cultures d’au moins 4 ans.
Si les larves sont déjà présentes, supprimez les feuilles atteintes et emportez-les à la déchèterie.
Outre ce parasite, le céleri-rave peut être atteint de septoriose, une maladie foliaire. Des pulvérisations de décoction de prêle permettent de régler le problème.
On cultive le céleri-rave pour sa racine tubéreuse qui ressemble à une grosse boule de 800 g à 1 kg. C’est pourquoi on le nomme aussi « céleri-boule » ou « céleri pansu ». Il appartient à la famille des Apiacées comme la carotte, le panais, le fenouil…
En dehors de cette grosse racine, le céleri-rave est composé d’une tige creuse et de feuilles aromatiques qui peuvent être utilisées pour parfumer les soupes.
La racine du céleri-rave se consomme crue et râpée, dans le fameux céleri rémoulade, ou cuit dans des soupes ou des purées.
Quelques variétés intéressantes :
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