Le bupreste peut prendre plusieurs formes puisqu’il s’agit d’un terme qui désigne plusieurs coléoptères xylophages appartenant à la famille des Buprestidae. Le plus répandu étant le bupreste des thuyas (Lamprodila festiva syn. Scintillatrix festiva) qui s’attaque aussi aux cyprès ou aux genévriers. Mais d’autres buprestes visent les feuillus et les fruitiers.
Pour aller plus loin :
Le buprestre désigne plusieurs espèces de l’ordre des coléoptères. Les adultes, longs de 7 à 11 mm, sont plutôt allongés. Ils se reconnaissent à leur corps de couleur foncée, parsemé de reflets métalliques bleus ou verts, parfois tachés de noir. Les adultes ne sont pas à craindre mais les larves, xylophages, sont redoutables.
De couleur blanche (parfois orangée), ces larves plates sont assez atypiques avec leur tête enfoncée dans un thorax nettement plus large que l’abdomen. Elles mesurent de 15 à 20 mm. Leurs mandibules puissantes leur permettent de creuser leurs galeries dans les branches et sur l’aubier.
Le cycle de vie de ces insectes est annuel ce qui signifie qu’il y a une seule génération par an.
Certaines espèces de buprestes pondent sur les thuyas, les cyprès, les pins et les genévriers. D’autres s’en prennent plus aux feuillus comme le chêne ou le tilleul, et d’autres préfèrent les fruitiers comme les amandiers, les sorbiers des oiseleurs, les pruniers, pêchers, pommiers…
Les larves creusent de larges galeries sinueuses dans les branches ou le tronc. Ces galeries dessinent des arabesques boursouflées, parfois visibles de l’extérieur. Ces galeries stoppent la circulation de la sève, entraînant le dépérissement brutal de la branche. Les feuilles sèchent mais restent sur l’arbre. À long terme et sans intervention, c’est tout l’arbre qui dépérit et meurt. Si les thuyas ou cyprès sont cultivés en haie, tous les arbustes peuvent être décimés.
En enlevant l’écorce, il est possible d’apercevoir des fragments de galeries.
De par leur présence sous-corticale, les larves sont inaccessibles. Il est donc impossible de les éliminer grâce aux méthodes de lutte biologique. De même, les oiseaux du jardin, mangeurs invétérés de larves, ne sont qu’aucune utilité.
Tout passe donc par une surveillance approfondie des arbres. En général, les trous laissés par les larves au bas des branches sont visibles. Dès qu’une attaque est repérée, il est plus prudent de couper la ou les branche(s) puis de les brûler.
Un arbre atteint sur plusieurs branches doit être tronçonné. Et n’hésitez pas à remplacer chaque thuya atteint par d’autres espèces d’arbustes de haie.
Le bupreste est une des raisons pour lesquelles les haies monospécifiques sont à éviter au bénéfice des haies libres, naturelles et champêtres.
Pour aller plus loin :
©EuVigil, ©BurningBright, ©EuVigil