L’été est la période du farniente où l’on ne demande qu’à profiter du jardin avec un minimum d’entretien. Parmi les plantes pérennes à floraison estivale, certaines n’ont de cesse de fleurir jusqu’aux gelées. Avec ces plantes peu exigeantes, un désherbage au pied au printemps et un apport de compost bien mûr en début de saison suffisent à assurer leur épanouissement.
Les Fuchsia magellanica est un des rares fuchsias qui soit capable de résister à nos hivers. Sur la côte bretonne ou basque, le climat océanique leur permet de s’épanouir jusqu’à devenir des arbustes de plus de 2 mètres de haut. Dans la plupart des autres régions, si la partie aérienne gèle, la plante pourra presque toujours repartir du pied au printemps suivant. Elle résiste jusqu’à –12°C dans de bonnes conditions (absence de vent, sol sec et dégel lent). Elle peut ainsi vivre pendant plus de 20 ans !
L’arbuste arbore une silhouette légère et élégante de 60 cm à 1,50 m de haut parfois plus, pour 1 à 2 m d’étalement. Ses charmants petits lampions rouges et violets éclosent en été et durant tout l’automne. Ils se transforment en baies charnues noires. Les fleurs sont souvent bicolores, avec la corolle et le calice d’une teinte différente. Du rose au rouge, toutes les nuances s’expriment en passant par le blanc.
Plantez-le en situation ensoleillée, mi-ombragée ou ombragée selon l’ardeur du soleil. Le sol doit être léger, bien drainé, plutôt humifère, régulièrement amendé en matière organique. Le fuchsia tolère les sols salés.
Le Sud ne serait pas ce qu’il est sans le laurier rose, cet arbuste méditerranéen qui s’accommode aussi bien d’un sol sec que d’un sol humide (berges de cours d’eau). Sa floraison est toutefois plus abondante si vous l’arrosez souvent durant l’été. Ce grand arbuste (4-5 m) persistant égaye les bords de route, les talus, les jardins assommés de chaleur, sans interruption durant tout l’été. Les bouquets de fleurs étoilées, rarement odorantes, se déclinent dans tous les tons de roses, après le blanc et le jaune pâle.
Le Buddleia davidii est l’arbuste fétiche des papillons qui se délectent avidement du nectar de ses grappes parfumées. Selon les cultivars, l’arbuste peut atteindre 4 m de haut en une saison. Il suffit de rabattre ses rameaux au 2/3 à l’automne ou en mars pour stimuler les repousses. Le feuillage velu grisé rend cet arbuste très résistant à la sécheresse dans les endroits assommés de chaleur. Rarement victime de maladies ou ravageurs, parfaitement rustique, le Buddleia connaît un grand succès.
Attention malgré tout à le contenir car dans certaines régions, sa dissémination dans la nature par le semis ou les déchets de taille, est problématique. Pensez à couper les grappes défleuries après la première vague de floraison afin d’en stimuler une deuxième en fin d’été. Cette action élimine aussi les risques de dissémination inopinée des graines même si les hybrides semblent stériles.
Pour aller plus loin :
Les coupes dorées surmontées d’un toupet proéminent d’étamines jaunes du millepertuis n’ont de cesse de s’exprimer durant toute la saison. Cet arbuste érigé (Hypericum ‘Hidcote’) ou rampant (H. moserianum ‘Tricolor’) est idéal pour peupler les sols ingrats, en pente, les situations ombragées ou baignées de soleil…
Taillez les formes arbustives de temps en temps au printemps pour leur donner un port plus compact.
Eva Deuffic
©Molly Shannon, ©Supratchai Pimpaeng, ©Wut_Moppie, ©Happy window, ©Julietart, ©Gabriela Beres
la photo que vous présentez ne correspond pas au strélizia mais à celle d’un arbre dont j’ignore ne nom mais dont les feuilles rappellent celles du mimosa d’hiver