Inviter les oiseaux sauvages à venir picorer dans le jardin offre un spectacle des plus attrayants et de surcroît utile à l’environnement. Des kilomètres de haies bocagères qui servaient de gîte et de couvert aux volatiles ont été supprimés en France lors du remembrement. On en supporte aujourd’hui les revers avec la disparition de bon nombre d’oiseaux et par voie de conséquence la prolifération des insectes nuisibles.
Le principe de ces haies est d’être aussi variées que possible afin de fournir de la nourriture sur une longue période allant du mois d’août jusqu’à début mars.
Certaines baies attirent plus particulièrement certains oiseaux que d’autres :
On a donc intérêt à diversifier au maximum les arbustes.
Comme dans toute plantation, tenez compte de la nature de votre sol pour installer des arbustes comme la myrtille inféodée aux sols acides. Mais la plupart des arbustes de haies proposés sont indifférents à ce critère du moment que le calcaire n’est pas trop actif.
L’idéal est de laisser la haie se développer en forme libre et d’associer des espèces arbustives et buissonnantes de manière à offrir différentes hauteurs pour se percher ou nidifier. Un jardin de ville est bien entendu plus contraignant, on se limitera à des espèces compactes ou entretenues régulièrement par une taille. Laissez une bande herbacée au pied qui protège des prédateurs.
Cette espèce caduque indigène supporte bien le calcaire. Ses fruits dits en « bonnet d’évêque » s’ouvrent en quatre valves rose corail vif laissant apparaître les graines orange. E. alatus ‘Compactus’ est une espèce plus tabulaire (1,20 x 1,50 m) avec des excroissances sur le rameau. Sa coloration automnale rouge pourpre est assez spectaculaire.
Le fusain est le fief : du bouvreuil, de la fauvette à tête noire et de la mésange à longue queue.
Le Pyracantha plaît par son feuillage lustré touffu, sa floraison crème en avril-mai où viennent butiner les abeilles, et ses innombrables baies rouges, orange ou jaunes.
Les oiseaux s’en délectent tout au long de l’hiver.
Il joue un rôle de haie défensive mais peut s’utiliser contre une façade de maison jusqu’à 4 m de haut.
Ce petit arbre persistant produit des grappes de blanc crème en mai-juin suivies de baies noires, appréciées des mésanges, du gros-bec casse-noyaux, du verdier…
Idéal en sous-bois ou au sein d’une haie pour apporter une note claire et parfumée durant l’hiver, le Mahonia forme aussi un beau sujet isolé avec ses feuilles graphiques. Ses baies bleutées, consommables en gelée, sont aussi un mets apprécié des oiseaux.
À lire : Bien cultiver le mahonia
Cet arbuste indigène livre des inflorescences plates blanches en bonnet de dentelle, en mai-juin.
Son feuillage trilobé aux belles colorations automnales se pare de bouquets de baies rouge cramoisi (non comestibles). Il apprécie les sols frais.
Attention, son cultivar ‘Roseum’ ne produit pas de baies !
N’oubliez pas encore :
Callicarpa, lierre, Skimmia, Cotoneaster, symphorine, sureau, sorbier des oiseleurs, houx, aubépine…
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