Les reconnaissez-vous ? Ces jolis fruits en formation adoptent de somptueux coloris qui prolongent l’intérêt de la floraison. Ils sont rarement mis en avant comparé à l’attrait du feuillage, des fleurs, voire de l’écorce. Pourtant le miroitement des samares, des gousses et autres fruits procure un effet décoratif indéniable, peu sensible aux aléas climatiques.
Choisir un arbre d’ombrage exige de la réflexion, de savoir peser le pour et le contre, de mettre en avant les avantages de chacun… Le volume est un critère déterminant bien que souvent la floraison passe en premier, la couleur du feuillage parfois pourpre ou panaché, le flamboiement automnal, parfois la couleur de l’écorce et bien souvent les fruits sont oubliés ! Pourtant, ils résident sur l’arbre bien plus longtemps que ne dure la floraison ajoutant un contraste bienheureux à la frondaison. Découvrons ces richesses que nous offre la nature.
Les érables constituent une grande famille issue principalement de Chine mais aussi d’Amérique du Nord et d’Europe. Ces arbres de taille très variable se distinguent par la coloration automnale du feuillage. Certains réclament une terre acide comme les érables japonais (Acer palmatum, A. japonicum, A. davidii). Mais la plupart sont indifférents au sol et acceptent facilement le calcaire et des sols relativement secs (A. cappadocicum, campestre, monspessulanum, ginnala, negundo, buergerianum, etc.).
La floraison insignifiante est suivie de fruits caractéristiques formés de 2 ailes : les disamares. Ces ailes leur permettent de virevolter à maturité comme des hélicoptères pour conquérir de nouveaux sites. Avant cela, ils égayent les rameaux verts de nuances rougeâtres qui scintillent au soleil. Tous les érables produisent des disamares, de taille plus ou moins importante, avec des angles variables entre les ailes. Ils passent par des teintes rougeâtres avant de verdir, brunir avec plus ou moins d’intensité.
L’arbre de judée est un petit arbre, dépassant rarement 8 m de haut, typique des rivages de la Méditerranée et de la mer Noire.
Sa floraison d’un magenta plus ou moins intense, apparaît en avril-mai directement sur le tronc et les branches alors que les feuilles ne sont pas encore sorties. Elle se prolonge jusqu’au déploiement complet de son feuillage à forme arrondie. La fructification est tout aussi spectaculaire. Des gousses plates violet-rose d’une dizaine de cm illuminent la frondaison vert bleuâtre durant les quelques mois qui suivent. Durant l’hiver, les gousses brunes persistent longuement sur la ramure tortueuse.
Cercis siliquastrum peut pousser jusqu’en Région parisienne (résiste à -15°C) dans un endroit abrité. Laissez-le exprimer sa silhouette pendant les 5 à 10 premières années en évitant de le tailler. D’autres espèces tout aussi intéressantes comme Cercis canadensis et C. sinensis se révèlent bien plus rustiques (-25°C).
Les fruits du févier d’Amérique lui ont valu son nom vernaculaire car il produit de grandes gousses couleur acajou très décoratives, mesurant jusqu’à 30 cm de long !
L’arbre développe un port gracile avec des branches grêles et un feuillage finement divisé, doré chez le cultivar ‘Sunburst’. Chez l’espèce type, la taille de l’arbre frôle les 20 m, 5 à 15 m seulement chez les cultivars. L’autre particularité du févier sont ses épines longues et acérées présentes sur le tronc. Vous pouvez transformer un alignement de féviers en véritable haie défensive munie d’épines de 25 cm de long si vous les taillez régulièrement. Mais la plupart des cultivars sont sans épines, on les qualifie « d’Inermis ».
Plantez le févier dans un endroit découvert. Il offre une ombre légère et résiste parfaitement au froid et à la pollution.
Paulownia et Catalpa sont souvent confondus car leur feuillage immense en forme de cœur est assez similaire. En revanche, les fleurs et fruits sont très différents. Le Paulownia tomentosa dresse des hampes violet clair de 25 cm de haut en bout de branches avant l’apparition des feuilles et ses fruits forment de grosses capsules dressées beiges.
En revanche le Catalpa bignonioides fleurit plus tard, en juin-juillet, en panicules blanches tachetées de jaune et de pourpre.
L’arbre se pare ensuite de longs haricots cylindriques (siliques) verts puis noirs, qui lui donnent un aspect pleureur en hiver.
Les deux arbres ont une croissance rapide qui atteint 12 m et plus. Attention, chez le cultivar ‘Nana’ (catalpa boule), la hauteur se limite à 5 m mais il ne fleurit pas ! Le Paulownia exige un endroit abrité pour fleurir correctement car ses bourgeons formés dès l’automne peuvent être anéantis par le froid
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