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Acerola : cultiver la « cerise des Antilles », petite bombe de vitamine C
Vous voyez ces petites « cerises » rouge vif servies en jus ou en poudre dans les bars healthy ? C’est l’acérola, fruit d’un arbuste tropical élégant, généreux, incroyablement riche en vitamine C. Bonne nouvelle : même loin des Tropiques, on peut le cultiver en pot, sur une terrasse abritée, et récolter de quoi parfumer smoothies, confitures et sorbets. La clé, vous vous en doutez, tient en trois mots : chaleur, lumière, drainage. Suivez le guide, pas à pas.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Acerola, Malpighia glabra Famille : Malpighiacées Type : Arbuste fruitier Hauteur : 5 à 8 m en milieu naturel Exposition : Soleil Sol : Bien drainé Feuillage : Persistant Floraison : 6 à 7 fois dans l’année Rusticité : gèle dès ~2–3 °C ; protection indispensable en dehors des zones très douces
Le saviez-vous ?
Les fleurs d’acérola appartiennent aux Malpighiacées, une famille dont beaucoup d’espèces offrent des huiles florales plutôt que du nectar ; elles attirent des abeilles spécialisées (notamment du genre Centris) qui récoltent ces huiles pour nourrir leurs larves.
Autre curiosité : le fruit d’acérola peut contenir plusieurs dizaines de fois la vitamine C d’un agrume de même poids — d’où l’intérêt de le transformer immédiatement après récolte.
Culture de l’acérola
Originaire du Mexique et d’Amérique du Sud, l’acérolier est un arbre d’origine tropicale qui ne peut se cultiver sous nos latitudes, à moins de le cultiver en pot et de le rentrer en serre chaude et humide durant l’hiver.
La fructification est également difficile à obtenir en dehors de son milieu naturel. On peut alors le cultiver pour son grand pouvoir décoratif et ornemental.
Où et comment le planter ?
En climat doux (littoraux très abrités, microclimats), tentez la pleine terre contre un mur chaud exposé plein sud, sur sol filtrant, en surélevant la zone de plantation. Partout ailleurs, optez pour le pot.
Contenant : 40–60 L au minimum, avec de véritables trous de drainage.
Installation : tuteurez légèrement, paillage minéral (pouzzolane) pour la propreté et la chaleur au pied.
Exposition : plein soleil filtré derrière une baie vitrée ou sous un auvent ; dehors, évitez les vents desséchants.
Astuce : l’acérola déteste les coups de froid humides. À l’automne, rentrez tôt en véranda lumineuse, serre tempérée ou pièce très claire, avant que les nuits ne descendent sous 10–12 °C.
Arrosage, nutrition, taille :
L’arbuste aime l’humidité régulière, jamais la saturation.
Arrosez quand les 2–3 cm de surface ont séché, puis égouttez.
En période de floraison/fructification, la moindre sécheresse brutale provoque la chute des fleurs ou des jeunes fruits : surveillez.
Côté nourriture, un engrais organique équilibré (ou agrumes/méditerranéennes) toutes les 4–6 semaines de mai à septembre suffit ; stop en hiver.
La taille se limite à :
supprimer le bois mort,
raccourcir légèrement après une vague de récolte pour densifier,
garder une forme ouverte, qui aère et laisse passer la lumière au cœur.
Floraison et fructification :
Les fleurs, rose vif, sont visitées par les abeilles. Certaines variétés sont autofertiles, d’autres profitent d’une pollinisation croisée.
En pot, secouez très doucement une branche fleurie le matin, cela peut aider la nouaison.
Pour de beaux fruits, gardez l’arbre régulièrement hydraté, évitez les rempotages tardifs en saison, et nourrissez légèrement. Les fruits se récoltent bien colorés, encore fermes ; ils finissent de « faire leur sucre » 24 h au frais.
Récolte, usage et conservation :
Cueillez à pleine couleur, consommez vite : l’acérola se flétrit et s’oxyde rapidement, c’est normal. Deux bons réflexes :
Congelez les fruits entiers dénoyautés, à plat, puis en sachet ;
Mixer en coulis et congeler en bacs à glaçons : parfait pour doper un smoothie, une limonade maison, un sorbet.
En confiture, mariez-le à des fruits plus doux (pomme, poire, banane) ; en pâtisserie, réduisez le sucre, l’acérola apporte déjà beaucoup de peps.
Maladies et ravageurs :
Globalement robuste, l’acérola souffre surtout de substrats lourds et d’air trop sec en intérieur.
Cochenilles farineuses / à bouclier : tamponnez à l’alcool sur coton, puis savon noir ou huile horticole, à l’ombre.
Araignées rouges par air sec : douche fine du feuillage (matin), humidificateur à proximité.
Chute de fruits : stress hydrique ou coup de froid. Stabilisez l’arrosage, gardez l’arbre au chaud et à la lumière.
FAQ – questions fréquentes :
Puis-je cultiver un acérola en appartement ?
Oui, près d’une baie très lumineuse plein sud/est, en pot drainant, avec un hivernage à 12–18 °C. En été, sortez-le à l’abri du vent pour profiter des pollinisateurs.
Jusqu’à quelle température résiste-t-il ?
Le feuillage est endommagé dès quelques degrés au-dessus de 0 °C ; le bois gèle autour de 0–2 °C. En climat tempéré, culture en pot quasi obligatoire et rentrée précoce.
Semis, boutures ou achat en pépinière ?
Le semis donne des sujets variables et plus longs à fructifier. Préférez un plant greffé ou une bouture sélectionnée : floraison plus rapide, fruit de qualité constante.
Faut-il deux pieds pour fructifier ?
Souvent non, de nombreuses souches sont autofertiles ; mais deux sujets améliorent la nouaison et la régularité des récoltes.
Mes jeunes fruits tombent, que faire ?
Stabilisez l’arrosage, évitez les coups de froid et courants d’air, apportez un peu d’engrais potassique en saison. La chute de quelques fruits reste normale : l’arbuste se régule.
Propriétés et vertus de l’acérola
On prête beaucoup de vertus à l’acérola, surtout grâce à sa forte teneur en vitamine C. La concentration en vitamine C est environ 20 fois supérieure à celle de l’orange.
Ainsi, l’acérola est à la fois tonifiante et restructurante pour notre corps. Elle améliore le tonus musculaire et la vitalité globale de notre organisme.
Mais on trouve également de la vitamine B6, B1 et A qui participe à la protection de notre santé en renforçant le système immunitaire de notre corps.
On peut consommer l’acérola sous forme de fruit, de jus d’acérola, en gélule ou en comprimé.
L’acérola n’est pas un caprice tropical, c’est un fruitier compact et décoratif qui, bien mené en pot, offre des récoltes gourmandes plusieurs fois par an. Donnez-lui plein soleil, un substrat aéré, une arrosage régulier, hivernez-le au chaud et à la lumière, et il vous le rendra au centuple.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.
Originaire du Mexique et d’Amérique du Sud, l’acérolier est un arbre d’origine tropicale qui ne peut se cultiver sous nos latitudes, à moins de le cultiver en pot et de le rentrer en serre chaude et humide durant l’hiver.
On prête beaucoup de vertus à l’acérola, surtout grâce à sa forte teneur en vitamine C. La concentration en vitamine C est environ 20 fois supérieure à celle de l’orange.