La sittelle torchepot, on l’entend plus qu’on la voit ! En effet, ce petit passereau a un chant très reconnaissable mais est assez difficile à voir tant elle est active. C’est même un des rares oiseaux à se déplacer la tête en bas sur le tronc des arbres ou les mangeoires.
Au jardin, elle peut être très utile. Voyons comment l’attirer.
La sittelle torchepot est un passereau de la famille des sittidés assez reconnaissable par sa silhouette trapue et son plumage. En effet, ce petit oiseau, long de 12 à 15 cm, doté d’une envergure de 22 à 28 cm, pour un poids de 17 à 25 g, a une queue courte, un long bec pointu et une tête conique sans cou.
Un autre signe caractéristique permet de la distinguer des autres passereaux. Elle a un long bandeau noir sur l’œil. Le reste de son plumage est gris bleu sur le dos, orangé saumon sur le ventre.
Quant à son chant, il est relativement bruyant autour d’un « toui-toui » répété, cinglant et sonore.
Mais c’est surtout sa manière de se déplacer qui la rend unique. La sittelle torchepot grimpe et descend, la tête en bas, le long des troncs d’arbres. Elle doit cette prouesse aux longues griffes dont ses courtes pattes sont pourvues.
Ce sont de petits oiseaux sédentaires qui s’observent tout au long de l’année sur notre territoire.
La sittelle torchepot est insectivore en été. Elle se nourrit principalement d’invertébrés comme les larves d’insectes, de chenilles, de coléoptères, d’araignées, de dermaptères comme les perce-oreilles….
Dès que l’automne arrive, elle change de régime alimentaire et devient granivore. Dès lors, elle s’alimente de faînes, c’est-à-dire les fruits du hêtre, de noisettes, de glands…qu’elle coince dans l’écorce des arbres pour accéder à la partie consommable à grands coups de bec. Il lui arrive de cacher de la nourriture en automne dans les creux d’arbres pour les périodes de disette hivernales.
Elle peut aussi mettre à son menu de la sève de hêtre, de peuplier et de bouleau.
La sittelle torchepot vit principalement dans les forêts mixtes ou de feuillus, dans les parcs urbains plantés de hêtres et de chênes, dans les vergers…en fait partout où il y a de grands arbres. En revanche, elle n’apprécie guère les forêts de conifères.
Il lui faut surtout de vieux arbres avec des cavités où elle pourra établir son nid. La sittelle torchepot est en effet strictement cavernicole. Une fois que la femelle a trouvé le site de nidification, elle en obstrue une partie de l’entrée avec le torchis, un mélange de boue et de salive (d’où son nom !) pour éviter l’intrusion d’oiseaux plus gros comme les pies. Quant à l’intérieur du nid, elle le garnit de feuilles et de copeaux de bois.
Si Mme Sittelle torchepot ne trouve pas de cavité, elle peut s’installer dans un nichoir fermé, posé entre 2 et 6 m de hauteur dans un arbre.
La sittelle torchepot est un oiseau très actif, continuellement en mouvement, qui vit en couple tout au long de l’année, mais jamais en groupe.
Si votre jardin est situé à la périphérie d’une forêt ou d’un parc, il est tout à fait possible que la sittelle torchepot le fréquente. Surtout en hiver si elle n’a pas suffisamment de nourriture à sa disposition.
Le meilleur moyen de les attirer est de donc de leur fournir des mangeoires en silo garnies d’arachides (non salées évidemment), de graines de tournesol, de noisettes, de noix…Vous pouvez aussi glisser quelques-uns de ces fruits secs dans l’écorce de certains arbres. Elle apprécie aussi les boules de graisse dont vous ôterez le filet. Autour des mangeoires, elle ne supporte guère la présence d’autres oiseaux de son espèce.
Accueillir une sittelle torchepot dans son jardin est très utile pour se débarrasser des insectes nuisibles que l’on trouve sur les arbres et arbustes de haies, des arbres fruitiers…Les oisillons sont en général nourris avec des chenilles, comme celles du carpocapse, de la zeuzère ou de l’hyponomeute…
©Olympien, ©wal_172619, ©Christiane