Petit passereau de la famille des Muscicapidés, le rouge-gorge est très commun (et populaire) sur notre territoire. Assez familier, il fréquente facilement nos jardins surtout en automne et en hiver. Et c’est tant mieux car c’est un excellent auxiliaire du jardinier. Nos conseils pour l’attirer et le garder dans votre jardin.
Évidemment, le rouge-gorge est unique par son plastron de couleur rouge orangé, chez le mâle et la femelle, d’ailleurs très difficiles à distinguer. Le reste du plumage de ce petit passereau, plutôt rond, est brun et gris, avec un ventre un peu blanchâtre. Son petit œil est d’un noir sombre tout comme son bec.
Son chant s’avère assez mélodieux, souvent reconnaissable à une sorte de « tsik » répété en boucle assez rapidement. Le rouge-gorge s’entend surtout en automne et en fin d’hiver, période au cours de laquelle il devient défenseur de son territoire. Un territoire qui inclut souvent nos jardins tant ce petit oiseau est familier et peu farouche.
Le rouge-gorge est une espèce arboricole qui fixe son habitat dans les zones boisées, les bosquets et les taillis, les haies, mais aussi les parcs et jardins. Il affectionne particulièrement la végétation basse comme les haies, où il se réfugie et nidifie.
Le rouge-gorge est un oiseau solitaire qui fréquente facilement les jardins et les potagers. Il n’est pas rare de le voir dans le sillage d’un jardinier ou au milieu d’un poulailler, principalement aux saisons où la nourriture commence à manquer. Il défend souvent son territoire, relativement vaste, avec conviction, allant jusqu’à se battre avec ceux qui voudraient y pénétrer.
Le rouge-gorge est un oiseau des jardins insectivore une partie de l’année. Il se nourrit essentiellement de chenilles, de pucerons, d’araignées, de limaces et d’escargots, de coléoptères et de diptères…Certes, il chasse aussi des insectes auxiliaires comme les pince-oreilles, les cloportes ou les vers de terre mais le bénéficie est supérieur à la perte !
Il chasse toujours au sol mais repère ses proies du haut d’une branche.
En hiver, lorsque les insectes ont disparu ou hibernent, il se rabat sur les baies et les graines. C’est pourquoi on le voit souvent profiter des graines qui tombent des mangeoires. Il peut aussi profiter des êtres vivants qui vivent dans le compost.
De par son régime alimentaire, le rouge-gorge est un allié efficace du jardinier car il le débarrasse des nuisibles du potager. C’est pourquoi il y a tout intérêt à voir un rouge-gorge fréquenter son jardin…
C’est forcément en offrant le couvert que vous pourrez attirer un rouge-gorge dans votre jardin. Et si l’environnement lui plaît, il y a fort à parier qu’il y établisse son territoire et y revienne régulièrement.
La première chose à faire est donc de le nourrir, ou au moins de lui apporter un complément alimentaire pour l’aider à passer la saison froide, approximativement de novembre à fin mars. En dehors de cette période, le rouge-gorge se débrouille seul pour s’alimenter et nourrir ses oisillons.
Idéalement, la nourriture sera déposée au sol, sauf évidemment si votre jardin est fréquenté par votre chat ou ceux des voisins. Mais, le rouge-gorge peut se nourrir dans les mangeoires en forme de plate-forme où il pourra se percher. Les mangeoires adaptées aux mésanges ne lui conviennent pas mais il récupère les graines tombées au sol.
Vous pouvez ainsi lui procurer des mélanges de graines (millet, lin, pavot, tournesol…), des boules de graisse riches en lipides et glucides (dont vous retirerez le filet et que vous émietterez), des vers de farine déshydratés, des fruits séchés (raisin), des fruits à coques décortiqués (noix, noisettes, cacahuètes non salées et non grillées…).
Pensez aussi au point d’eau, en hiver mais aussi en été.
S’il trouve votre jardin agréable, le rouge-gorge peut s’y installer durablement, pour peu qu’il y ait des arbres ou des arbustes hauts, voire une haie. Pour autant, vous pouvez aussi lui fournir :
Et surtout il vous faudra éliminer tous les pesticides et insecticides, et ne pas tailler votre haie de début mars à fin juillet, période de nidification.
©Christiane, ©AnetaRog, ©Ria