Les propriétaires culpabilisent souvent lorsqu’ils laissent leur chien seul à la maison ou dans une pension pour les vacances. Et ils se posent bien des questions… Est-ce que mon chien va trouver le temps long ? Ou être malheureux ? Est-ce qu’il va m’oublier ?
Certaines études et observations ont démontré que le chien ne gère pas le temps de la même façon que nous avec des horaires. Toutefois, il aurait une certaine conscience du temps qui passe.
Alors qu’en est-il réellement ? Le chien a-t-il la notion du temps ? Voici quelques réponses à ces questions.
Le chien ne gère pas le temps de la même façon que nous. En effet, il ne sait pas se situer dans le futur ou dans le passé, car il vit au présent. Cependant, tout au long de sa vie, sa mémoire est capable de stocker des informations et d’y répondre en fonction des conséquences qui y sont associées (récompense, peur, punition, félicitation, etc.). D’où l’importance de l’imprégnation à d’autres espèces, de la stimulation sensorielle et de l’éducation dès le plus jeune âge.
Le terme circadien a été inventé par Franz Halberg. Il signifie cycle « qui dure environ un jour« . Ce rythme est intimement lié aux rotations de la Terre et à l’alternance du jour et de la nuit.
Effectivement, ce cycle est une succession de périodes de pic d’activité, de creux d’activité et de niveau moyen d’activité du métabolisme et du comportement du chien sur une période de 24 heures.
Pour régler son horloge interne et répondre à ses besoins instinctifs et biologiques, le chien s’appuie ainsi sur plusieurs paramètres qui reviennent à chaque cycle circadien.
En fonction de ces manifestations cycliques, il évalue le moment de la journée et ressent le besoin de manger, de boire, de dormir, de jouer ou de s’accoupler.
Le chien observe nos faits et nos gestes en permanence ce qui lui permet de savoir à quel moment de la journée il se situe.
Et ainsi de suite, le rituel journalier aide le chien à se situer dans le temps et à attendre le retour de son maître.
Et il en est de même si lors des vacances, le chien est toujours conduit dans la même pension, car il en connaît le rythme. Bien sûr, pour attendre le retour de son maître dans de bonnes conditions, cette pension doit être associée à une bonne expérience pour le chien.
Enfin, il est important d’ajouter qu’avec son extraordinaire odorat, le chien respire les phéromones que nous dégageons. Il connaît alors notre état émotionnel et c’est pour lui un nouvel indice pour se repérer dans le temps. Lorsque mon maître est nerveux, il me laisse (travail ou autre). Lorsqu’il est heureux, c’est l’heure du jeu ou de la promenade et ainsi de suite…
Des chiens ont été observés avec des caméras lors de l’absence de leurs maîtres. Et en dehors des chiens souffrant d’anxiété de séparation, la plupart du temps, ils passaient leur temps à dormir. Les gamelles d’eau étaient pour la plupart restées pleines et les jeux avaient été peu utilisés.
Pourtant, les chiens qui avaient été seuls plus de quatre heures manifestaient plus de joie en revoyant leur maître que les chiens qui avaient été laissés une demi-heure.
On peut penser qu’en l’espace de quatre heures, le cycle circadien avait évolué avec par exemple une envie plus importante de faire leurs besoins ou de se dépenser.
Finalement, bien que différente de la nôtre, le chien aurait bien une notion du temps régissant ses besoins biologiques et comportementaux.
Pour permettre à votre chien de gérer le temps lorsque vous vous absentez, habituez-le dès son plus jeune âge à gérer la solitude.
L.D.