Vous vous reconnaissez comme un ami des animaux mais le mulot a tout de même tendance à vous taper sur les nerfs. Car ce petit rongeur a la sale manie de transformer le sol de votre potager en un vaste réseau de galeries. Et circonstance atténuante, il passe souvent inaperçu car, à la différence des taupes et des campagnols (ou rats taupiers), il ne forme pas de monticules. Des légumes ou des bulbes rongés vous avertissent souvent de sa présence. Quelques conseils pour le faire fuir sans dommages.
Comment différencier un mulot d’une souris, d’un campagnol ou d’une musaraigne ? Cette question vous paraît anodine, pourtant, au potager, elle revêt son importance. En effet, tous ces rongeurs ne sont pas nuisibles pour votre jardin.
Ainsi, la musaraigne, en tant qu’insectivore, est une fière alliée du jardinier car elle va efficacement le débarrasser de nombreux insectes tels que les chenilles, tiques et punaises, et les gastéropodes comme les limaces et les escargots. Quant à la souris, elle est omnivore et fera certainement plus de dégâts dans votre abri de jardin, cave ou poulailler qu’au potager.
En revanche, le mulot est herbivore. C’est un rongeur aux dents acérées (et qui poussent tout au long de sa vie) qui se nourrit de végétaux, à savoir les racines des légumes, les bulbes de certaines fleurs, les graines, mais aussi les fruits, bourgeons et baies. Il peut même s’attaquer à certains légumes comme les poireaux, les blettes, les chicorées… Accessoirement, si la faim le tenaille, il peut aussi mettre à son menu des larves d’insectes et des vers de terre.
Alors, comment le reconnaître ? Long de 10 cm, il arbore un poil brun à roux. Sa queue est tout aussi longue que son corps, et est prolongée par une ligne noire sur le dos pour le plus commun des mulots. Quant à ses oreilles, elles sont petites et pointues. Le plus souvent son ventre est blanc.
Mais les chances de le voir sont minimes !
En effet, le mulot, un rongeur de la famille des Apodemus, est un animal nocturne. Il passe ses nuits (et aussi ses journées suivant la saison) à creuser des galeries dans votre potager ou celui de votre voisin ! Mais aussi à se nourrir ou à nourrir sa tribu de petits mulots. Et comme le mulot est plutôt prolifique, la famille est nombreuse. Et les besoins en nourriture d’autant plus nombreux !
Souvent, un trou dans votre potager peut vous alerter. Il s’agit de l’entrée d’une galerie. Si vous remarquez également des légumes flétris ou des fraises grignotées, le doute ne subsiste plus guère. Les mulots sont là ! Et il risque de mettre vos nerfs à dure épreuve !
Car M. et Mme Mulot s’accouplent entre mars et la fin octobre et peuvent donner naissance à quatre portées par an. Sachant que chaque portée compte de 5 à 10 bébés, je vous laisse faire la multiplication. Sans oublier le fait qu’un mulot atteint sa maturité sexuelle vers deux mois. Bref, vous risquez d’être très vite envahi et votre potager deviendra un champ de mine, digne des plus grands terrains de combat.
Même si le portrait dressé jusque-là ne plaide guère en la faveur du mulot, ce petit rongeur a aussi son rôle au jardin :
D’emblée, nous mettrons de côté tous les pièges vulnérants et létaux et autres raticides toxiques qui tuent les mulots dans d’affreuses souffrances. Sans oublier que les produits chimiques comme la mort-aux-rats peuvent aussi être néfastes pour vos animaux de compagnie.
Il existe des répulsifs à ultrasons qui permettent de chasser les rongeurs. Ils les considèrent comme un potentiel danger. Assez efficaces mais qui restent onéreux. De même, les cages anti-rongeurs capturent les mulots sans les tuer. Il suffit ensuite de les emmener ailleurs. Mais n’oubliez pas que les familles sont nombreuses !
Vous pouvez aussi tester :
Sinon, votre chat est un excellent chasseur de mulots, tout comme le renard ou les rapaces, qui ne sont pas forcément faciles à attirer dans votre jardin.
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