Maladie parasitaire incurable, la leishmaniose chez le chien gagne du terrain sur le territoire français. En cause, la montée constante des températures moyennes et leur durée plus étendue dans l’année.
Voici les caractéristiques principales, les traitements et quelques mesures de prévention pour protéger le chien de cette maladie invalidante transmissible à l’homme.
La leishmaniose est due à un parasite (Leishmania infantum). Elle se transmet par la piqûre du phlébotome (la femelle), petit insecte proche du moustique.
Actif d’avril à octobre, il vit essentiellement en Afrique et au Moyen-Orient. En France, sa présence qui se limitait aux zones du pourtour méditerranéen enregistre une forte progression dans les régions du nord-ouest.
Le réchauffement climatique explique l’extension de son lieu d’habitation, car cet insecte à besoin de chaleur (18 à 22°C) et d’humidité (eau stagnante) pour survivre.
De plus, les différents moyens de transport actuels (train, voiture, avion) favorisent sa migration d’un point à un autre.
Le saviez-vous ?
La leishmaniose est transmissible du chien à l’homme. La contamination n’a pas lieu par contact direct. Réservoir de la maladie, le phlébotome qui a piqué un chien infecté contamine à son tour l’homme lorsqu’il le pique.
La leishmaniose a comme particularité de ne pas se déclarer immédiatement. En effet, les premiers symptômes apparaissent 2 mois à 8 ans après la piqûre du phlébotome. Toute lésion de la peau suspecte doit alerter le propriétaire si son chien a eu l’occasion de fréquenter une zone géographique à risque, avec des points d’eau, lors de fortes températures.
💡 Le boxer et le doberman sont particulièrement sensibles à la propagation du virus de la Leishmaniose.
Diagnostiquer la leishmaniose nécessite de pratiquer différents examens comme une prise de sang, des prélèvements cutanés ou une ponction de ganglion ou de moelle osseuse, car les signes cliniques sont nombreux et très variables d’un chien à un autre.
Incurable, aucun traitement ne permet la guérison de la leishmaniose. La médicamentation proposée vise à réduire l’importance des symptômes et à contrôler l’évolution de la maladie.
Traitée au premier stade, le pronostic du chien est favorable. Pour les formes les plus graves avec insuffisance rénale par exemple, le décès du chien est possible.
💡 Tous les chiens piqués par un phlébotome infecté ne développent pas la maladie. En effet, certains resteront des porteurs sains toute leur vie alors que d’autres deviendront cliniquement malades en prenant de l’âge ou à l’occasion de stress divers.
La prévention de la leishmaniose chez le chien est l’unique solution pour le protéger efficacement.
💡 Selon l’état du chien, le lieu de son habitation et ses projets de vacances, il ne faut pas hésiter à parler de la prévention de la leishmaniose à son vétérinaire.
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Les chiens infectés (porteurs sains) ou qui ont déclaré la leishmaniose doivent faire l’objet d’une surveillance accrue pour éviter sa progression. Des tests sanguins réguliers sont nécessaires.
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L.D.