Passereau de la famille des Turdidés, la grive musicienne (Turdus philomelos) a des airs de ressemblance avec la femelle du merle noir. Pour autant, elle s’en distingue par son chant mélodieux qui égaie nos campagnes dès la fin de l’hiver. Cet oiseau, relativement banal par son plumage, est un bon auxiliaire au potager pour la lutte contre les nuisibles.
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Indéniablement, ce n’est pas son plumage qui fait le charme de la grive musicienne. En effet, c’est un oiseau relativement commun, doté d’un dos brun et d’une poitrine blanchâtre ponctuée de petites taches noires, très visibles lorsqu’elle est à l’arrêt, la tête haute.
De la taille d’un merle noir, la grive musicienne pèse environ 70 g pour une envergure de 35 cm.
C’est assurément son chant qui fait toute la différence. Souvent, dès le mois de janvier, on l’entend dans la campagne, mélodieux, puissant et ponctué de notes aiguës, claires, répétées, très musicales. Ce chant s’entend de loin et traverse les paysages. La grive musicienne s’égosille très tôt le matin et jusqu’au soir. C’est d’ailleurs une des rares manières de déceler sa présence tant elle est discrète et timide.
Migratrice partielle, la grive musicienne peut passer l’hiver dans le sud. Mais elle reste commune dans nos campagnes, même en hiver. Pour autant, elle peut vite souffrir du froid. Elle est en outre très farouche et se laisse rarement observer.
La grive musicienne établit son habitat dans les zones boisées, de feuillus ou de conifères, les bosquets, les haies et les buissons de bocage, voire les parcs urbains ou les jardins. Quant au nid, fait d’herbes, de brindilles, de mousse et de feuilles mortes, et tapissé de boue, il peut être construit dans un arbre, très près du tronc, ou dans un buisson. Fin mars, la femelle s’y installe pour pondre entre 3 et 6 œufs qu’elle couve pendant deux semaines. Deux à trois couvées peuvent se succéder dans la saison.
La grive est une insatiable chasseuse qui se nourrit essentiellement d’invertébrés et de gastéropodes. Elle affectionne surtout les limaces et les escargots (dont elle casse les coquilles par des coups brefs et répétés sur une pierre). Elle raffole aussi des vers de terre qu’elle extrait du sol en tirant dessus. Les fourmis, les larves, les chenilles, les araignées, les mille-pattes, les cloportes…entrent aussi dans son menu.
En hiver, comme elle craint énormément le froid, elle se rabat sur les baies d’aubépine, de cornouiller, de houx, de sorbier, de lierre, de genévrier, d’if…les graines et les fruits.
En été, elle ne dédaigne pas quelques cerises dont elle laisse le noyau sur l’arbre ou les baies de sureau.
Évidemment, c’est sa gourmandise pour les escargots qui fait de la grive musicienne une fière alliée au jardin. Et, au passage, elle vous débarrassera des autres nuisibles que sont les larves et les chenilles.
En hiver, elle fréquente rarement les mangeoires, à moins que vous y mettiez quelques raisins secs. En hiver, comme elle se nourrit au sol, la grive musicienne apprécie grandement les fruits (pommes,poires, raisins), même légèrement pourris ou blets, qu’elle se partagera avec les merles noirs.
Pour l’attirer et favoriser sa présence, il suffit de planter des arbustes à baies ou à fruits qui feront son bonheur en hiver. De même, dans les campagnes, le maintien des haies et des bosquets participent à sa présence.
Classée comme oiseau chassable, la grive musicienne est encore capturée aux gluaux (baguettes enduites de glu) ou piégée dans certains départements. Ces techniques de chasse sont critiquées mais perdurent.
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