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Hirondelle et martinet : comment les différencier à coup sûr ?

Différence hirondelle martinet
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S’il y a bien une chose qui confirme l’arrivée du printemps, c’est le retour des hirondelles. Et c’est un bonheur renouvelé chaque année. D’autant que les hirondelles sont en déclin depuis quelques années. Pour autant, au vu de leur vol rapide, il n’est pas toujours évident de faire la différence entre les hirondelles de fenêtre, les hirondelles rustiques, les hirondelles de rivage et les martinets noirs. Quelques conseils infaillibles pour apprendre à les distinguer et surtout les protéger pour mieux les accueillir.

Comment reconnaître les différentes espèces d’hirondelles ?

En France, on rencontre trois espèces d’hirondelles : l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rustique (ou de cheminée) et l’hirondelle de rivage. Toutes reviennent de leur migration en Afrique aux alentours du mois de mars-avril suivant les régions. Elles restent sur le territoire pour se reproduire jusqu’en septembre. Ces trois espèces d’hirondelles se distinguent par leur physique, leur mode de vie et leur reproduction.

Hirondelle de fenêtre identification

  • L’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) : elle se reconnaît à sa gorge, à son ventre et à son croupion entièrement blancs. En revanche, le dessus du corps est bleu noir à reflets métalliques. C’est une hirondelle relativement citadine qui niche en ville ou dans les villages sous les avant-toits ou les balcons ou aux encoignures de fenêtre. Le nid, maçonné de boue et de salive, est fermé et doté d’une petite ouverture arrondie sur la partie supérieure. Cette espèce vit en colonie et fréquente les plans d’eau. Elle se nourrit en vol d’insectes dont de nombreux pucerons et moustiques
Hirondelle rustique identification

L’hirondelle rustique

  • L’hirondelle rustique (Hirundo rustica) : cette hirondelle possède une gorge et une face rouge brique, un ventre blanc roussâtre et le dessus du corps bleu noir à reflets métalliques. Sa queue est prolongée par des filets. C’est une hirondelle rurale qui niche à l’intérieur des bâtiments (granges, étables…) où elle construit un nid, maçonné de boue et d’herbe, en quart ou demi-sphère. Elle chasse également en vol et se nourrit d’insectes, surtout des mouches et des diptères
hirondelle de rivage (Riparia riparia) identification

L’hirondelle de rivage

  • L’hirondelle de rivage (Riparia riparia) : cette hirondelle bénéficie d’un plumage brun sur le dessus du corps et blanc crème au dessous. Elle se distingue aussi par une bande marron clair sous le cou. C’est une hirondelle qui fréquente les zones humides naturelles (mer, lacs, rivières…). Insectivore, elle chasse en rasant la surface de l’eau. Elle établit son nid dans un terrier de 60 à 70 cm de profondeur dans les berges de rivières.

Les hirondelles ont la capacité de se poser, entre autres sur les fils électriques lors du grand rassemblement avant le départ en septembre-octobre. Elles multiplient également les va-et-vient vers le nid. Lors de leur vol relativement rapide, elles peuvent atteindre 60 à 100 km/h. Ces informations sont importantes car elles participent à la distinction des hirondelles avec les martinets noirs.

En quoi le martinet noir se différencie des hirondelles ?

Au-delà de leur description physique, le premier élément qui différencie les martinets noirs (Apus apus) des hirondelles est qu’il ne se pose que très rarement, uniquement dans son nid pour couver et nourrir ses oisillons. Sinon, il mange, dort et se reproduit en vol. D’ailleurs son nom latin signifie littéralement « sans pied », ses pattes étant atrophiées. En vol, il peut atteindre 200 km/h et émet des sifflements stridents le matin de bonne heure et le soir.

martinet (Apus apus) identification

Le martinet noir

Son corps est entièrement recouvert d’un plumage brun foncé presque noir. On distingue seulement une tâche plus claire au niveau du menton. Ses ailes sont longues et prennent la forme de faux.

Le martiner noir se rencontre dans les villes et les villages où il niche dans les fentes de murs, les cavités hautes de bâtiments, les anfractuosités sous les vieux toits ou les nichoirs posés pour compenser la raréfaction des fissures. Son nid, constitué de plumes et de matières végétales, est invisible.

Le martinet noir est présent sur le territoire d’avril à août, c’est pourquoi il effectue une seule ponte de 2 à 3 œufs par saison. Alors que les hirondelles pondent à deux reprises de 3 à 5 œufs suivant les espèces.

Comment les attirer dans votre jardin ?

Les hirondelles et les martinets noirs sont protégés par la loi car leur population est en nette diminution. Plusieurs facteurs sont en cause : diminution des insectes et des sites de nidification, pollution urbaine, changements climatiques, destruction des zones humides…

C’est pourquoi, à l’échelle de votre jardin, de votre habitation et de votre quartier, il est possible d’agir :

  • Cultiver la biodiversité en plantant des végétaux mellifères ou indigènes pour attirer des insectes et laissant des zones sauvages non tondues dans votre pelouse
  • Bannir tous les insecticides
  • Ne pas détruire les anciens nids où les couples reviennent souvent d’une année à l’autre (Si vous devez le faire lors de travaux, il faut se rapprocher de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement)
  • Installer des nichoirs spéciaux pour les hirondelles
  • Disposer dans votre jardin des petits tas d’argile pour la confection de leur nid et des bassins d’eau
  • Repousser des travaux de réfection de votre habitat après leur départ, entre octobre et mars.

Pour autant, les fientes laissées sur les façades peuvent être très gênantes. Il suffit de clouer une planchette en bois carré de 20 cm de côté à 40 cm sous le nid.

Une enquête pour estimer les populations

hirondelles martinets enquête LPOCette année encore, de mi-mai à mi-août, la LPO (Ligue de protection des oiseaux) relance son enquête hirondelles et martinets. L’idée étant d’estimer les populations nicheuses d’hirondelles rustiques et de fenêtre et de martinets dans chaque région. Tous les renseignements pour participer à cette enquête seront prochainement disponibles sur le site internet de la LPO.


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Écrit par Pascale Bigay | L'écriture a ponctué la vie de Pascale. Tout comme la nature, la botanique, le jardinage... C'est pourquoi à travers ses mots, elle vous fait partager ses expériences et ses découvertes de jardinage, ses plantations de vivaces ou d'arbustes, ses recettes du potager, la vie de ses poules...
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