S’il y a bien une chose qui confirme l’arrivée du printemps, c’est le retour des hirondelles. Et c’est un bonheur renouvelé chaque année. D’autant que les hirondelles sont en déclin depuis quelques années. Pour autant, au vu de leur vol rapide, il n’est pas toujours évident de faire la différence entre les hirondelles de fenêtre, les hirondelles rustiques, les hirondelles de rivage et les martinets noirs. Quelques conseils infaillibles pour apprendre à les distinguer et surtout les protéger pour mieux les accueillir.
En France, on rencontre trois espèces d’hirondelles : l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rustique (ou de cheminée) et l’hirondelle de rivage. Toutes reviennent de leur migration en Afrique aux alentours du mois de mars-avril suivant les régions. Elles restent sur le territoire pour se reproduire jusqu’en septembre. Ces trois espèces d’hirondelles se distinguent par leur physique, leur mode de vie et leur reproduction.
Les hirondelles ont la capacité de se poser, entre autres sur les fils électriques lors du grand rassemblement avant le départ en septembre-octobre. Elles multiplient également les va-et-vient vers le nid. Lors de leur vol relativement rapide, elles peuvent atteindre 60 à 100 km/h. Ces informations sont importantes car elles participent à la distinction des hirondelles avec les martinets noirs.
Au-delà de leur description physique, le premier élément qui différencie les martinets noirs (Apus apus) des hirondelles est qu’il ne se pose que très rarement, uniquement dans son nid pour couver et nourrir ses oisillons. Sinon, il mange, dort et se reproduit en vol. D’ailleurs son nom latin signifie littéralement « sans pied », ses pattes étant atrophiées. En vol, il peut atteindre 200 km/h et émet des sifflements stridents le matin de bonne heure et le soir.
Son corps est entièrement recouvert d’un plumage brun foncé presque noir. On distingue seulement une tâche plus claire au niveau du menton. Ses ailes sont longues et prennent la forme de faux.
Le martiner noir se rencontre dans les villes et les villages où il niche dans les fentes de murs, les cavités hautes de bâtiments, les anfractuosités sous les vieux toits ou les nichoirs posés pour compenser la raréfaction des fissures. Son nid, constitué de plumes et de matières végétales, est invisible.
Le martinet noir est présent sur le territoire d’avril à août, c’est pourquoi il effectue une seule ponte de 2 à 3 œufs par saison. Alors que les hirondelles pondent à deux reprises de 3 à 5 œufs suivant les espèces.
Les hirondelles et les martinets noirs sont protégés par la loi car leur population est en nette diminution. Plusieurs facteurs sont en cause : diminution des insectes et des sites de nidification, pollution urbaine, changements climatiques, destruction des zones humides…
C’est pourquoi, à l’échelle de votre jardin, de votre habitation et de votre quartier, il est possible d’agir :
Pour autant, les fientes laissées sur les façades peuvent être très gênantes. Il suffit de clouer une planchette en bois carré de 20 cm de côté à 40 cm sous le nid.
Cette année encore, de mi-mai à mi-août, la LPO (Ligue de protection des oiseaux) relance son enquête hirondelles et martinets. L’idée étant d’estimer les populations nicheuses d’hirondelles rustiques et de fenêtre et de martinets dans chaque région. Tous les renseignements pour participer à cette enquête seront prochainement disponibles sur le site internet de la LPO.
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